Symétries centrales, dessins 1989-1994
Entre 1989 et 1994, j’ai produit une série de dessins qui développent de façon abstraite une idée esquissée dans les polaroids de 1981 et que l’on peut déjà repérer dans l’installation de temps en temps, présentée à la galerie Gaëtan en 1977. Cette idée, alors, était plutôt celle du transfert (le report d’un lieu à un autre, d’un temps à un autre) à travers une géométrie appliquée à l’espace qui servait de support à l’œuvre – qu’il s’agisse d’un volume, pour l’installation, ou d’un plan pour les polaroids –.
Les structures linéaires de 89 n’ont plus tout à fait le même sens. Elles sont la trace d’un processus à l’issue duquel se définit une surface, incluse dans le champ du support et générée à partir de lui. La construction géométrique dévoile ici les rapports d’interdépendance entre le support et l’oeuvre, le support devenant le matériau à partir duquel, par un processus réversible, l’œuvre se développe.
Ces dessins se sont révélés déterminants pour la suite de mon travail. C’est à partir d’eux que le besoin d’une certaine expression théorique s’est fait sentir (A la lecture littérale des œuvres, communément considérée comme critère de modernité, j’oppose l’idée de composition, 1993 puis Notes sur l’autonomie 1999). Ils ont été montrés dans un assez large ensemble en 1994, au Swiss Institute de New-York, à la E.&C. Zilkha Gallery, Wesleyan University Connecticut et à la Fondation Louis Moret à Martigny.
Travaux apparentés: De temps en temps 1977 ; Polaroids 1981
Vues d’exposition: E&C Zilkha Gallery ; Fondation Louis Moret
Textes: A la lecture littérale des œuvres 1993 ; A propos de composition 1993 ; Notes sur l’autonomie 1999