Galerie Malacorda, 1987

Philippe Deléglise

Ni objets à part entière, ni composition au plein sens du terme, les œuvres de Philippe Deléglise résultent de la décomposition visuelle des éléments contenus dans des matériaux de récupération ; éléments qui sont ensuite réorganisés sur ces surfaces de base dont la possession et la provenance relèvent de l’aléatoire.
Ce travail d’agencement formel trouve son fondement dans une réflexion qui se développe en fonction de la structure même du matériau considéré et des rapports sous-jacents qu’il renferme.
L’observation tient le premier rôle dans le travail de cet artiste : quête de la matière, mise à nu du système constitutif de l’ensemble, puis réajustement des divers éléments par une intervention plastique dont les référents essentiels sont à rechercher dans le vaste champ des schémas géométriques. Le tout est porté par des principes générateurs relevant d’une appréhension minimaliste et conceptuelle des correspondances.

En focalisant son attention sur le répertoire illimité des objets relégués au statut d’inconsommable, Philippe Deléglise inclut la diversité dans sa production artistique et annihile conjointement la notion de spécialisation au sein de son travail. En effet, deux objets issus de contextes différents impliquent une relecture et un redimensionnement spécifiques.

Danièle Fischer
Galerie Malacorda, septembre 1987

Expositions liées : Galerie Malacorda, 1983 ;  Halle sud, 1987

 

De g à d: Sans titre, 1987, Claire-voie, pavatex bois dispersion; Sans titre, 1986, huile sur bois
De g à d: Sans titre, 1987, Claire-voie, pavatex bois dispersion; Sans titre, 1985, huile sur verre dépoli
De g à d: Sans titre, 1987, métal et dispersion; Sans titre, 1987, Claire-voie, pavatex bois dispersion
De g à d: Sans titre, 1986, Portes coulissantes en bois stratifié, pigment et cire sur toile préparée; Sans titre, 1987, métal et dispersion